Grimper dans les vieux arbres
Lorsque tu grimpes dans des arbres âgés de huit cents ans
J’en connais
Tu pèses moins qu’un passereau
Mon corps faisait la sieste à l’ombre d’un géant
J’y retrouvais la côte de Bretagne
Elle me manque beaucoup en ce moment
Avec toi nous étions dans le même instant
Sur des branches basses et suivant du regard
Un couple de cygnes en plein vol
A remonter la Seine, devant la Collégiale
Tu me fis remarquer les deux reflets fidèles
Celui du chêne, celui de la cathédrale
Nous y étions perchés aux mêmes places inversées
C’est toi qui eus l’idée de sauter de l’une à l’autre
Depuis, à ma guise, je me projette
Le moindre élan m’emporte
Vous me croyez ici, à entendre vos plaintes
Allez voir sur la plage devant le Guilvinec
Le marchand de chichis
Allez voir où s’écrit l’anankè
La main sur l’inscription
Allez voir l’âge d’Homme
Qui serait le modèle?
Allez voir toutes les cachettes
Quand nous dormons ensemble
J’y suis
Et devant vous aussi
Les arbres âgés de plus de huit cents ans
Apprennent aux plus jeunes
La vie des passereaux
La vie des passereaux, à l’infini.
© JPR 4 juin 2012