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Poésie par la fenêtre
31 août 2013

Change de rivièreToujours bois flotté

 

P1010303 - Version 2

 

 

 

Change de rivière
Toujours bois flotté qu’emportent les songes
Allez !
Tournent s’emmêlent
S’assemblent
Attendent
Ossuaire des songes
Sur la rive
Qu’emportent les eaux vives
Filent sans bruit
Eaux mornes
Avec la crue 

 

Bonjour à tous, 

Retour. Merci, visiteurs et lecteurs qui passiez tout de même. "Le pigeon" s'écrit désormais sans se montrer et reviendra plus tard. Des poèmes, qui sait?

S'ils se posent. Amitiés. 

 

jpr. 

 

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9 août 2013

Bonsoir, amis... Salut à tous, merci d’être

 

 

 

P1010601 - Version 2

 

 Bonsoir, amis...

Salut à tous, merci d’être présents.

Ce soir, les brumes montent des vallées. Dans quelques minutes, le silence qui nous entoure deviendra le silence de tous, définitif pour la nuit. Brumes creusoises, merci de m’accueillir.

Que sera demain ? Ce soir, la longue campagne transporte des prisonniers grecs d’un lieu à l’autre. Qu’importent les lieux. Pendant la fiction la vie continue. la nuit se déroule de'un virage à l'autre. Routes solitaires, routes sinueuses, routes noires et balayées d'obscurité. Les phares de l'auto cherchent les routes. Brumes, fonds sombres et solitaires, je pense à vous, amis, tandis que le silence construit ses citadelles. Je perds conscience du temps, il m'emporte, lourde silhouette...Cette histoire grecque est notre histoire, permettez que j'y travaille encore un peu

Je dois hélas vous laisser quelques jours. Le Pigeon continue mais doit se remplumer. L'auteur prend des vacances. Voici, il me semble près de 45 mois qu'il se dit ici certaines choses. Le 31 du mois d'août je retrouverai les touches du clavier. A bientôt.

Amitiés.

 

jpr

 

 

 

jpr.

 Le pigeon

 

cliquer ci-dessous pour accéder aux poèmes

 

  F  Table des poèmes  

 

                         

 


 

 

 

                          
                                                           

                                                             
27 juin 2013

Arbre au merle

 

Arbre au merle
Avec pendants
Oh, roses
Fleuve tristesse des saules
Courbons la tête aux branches basses
Promenade oh
Marine batelière
Vol oiseaux blancs longue idée d’exil
Au cou tendu
Oh, cygnes
Et les mots simples
Embrasse-moi
Sous les fruits rouges
Comme le printemps
A remonté la Seine
La barque emporte l'amour
Le peintre et son modèle

 

 

 

© jpr 27 juin 2013

 

26 juin 2013

Aux couleurs

 

 

 

 

Pour ne plus oublier les jours
Heureux
Hissez au matin les couleurs des eaux vives
Venez deux amants caresser ce qui reste de nuit
Si la rivière fait rire ses miroirs à danseuses

Pour ne pas oublier les jours
Heureux
Hissez  à midi les couleurs des eaux claires
Venez deux amants suivre à la ligne les moires les éclats
Si la rivière fait jouer ses notes du plein soleil

Pour ne rien oublier des jours
Heureux
Hissez encore au soir les couleurs des eaux libres
Venez deux amants goûter le chant du ruisseau
Pour voir aux yeux de l’autre tous les reflets du jour
Et le jour qui s’éteint dans les couleurs de l’eau

Si la rivière entraîne la chanson
Si la chanson emmène les amants
Si les amants enchantent leurs jours
Heureux.

 

 

 

© jpr 26 juin 2013

24 juin 2013

Promenade

 

 

 

 

Avant de rejoindre quelque province
je erre parfois encore autour de Montparnasse
Rue de la Gaité, Bobino fermé, c’est onze heures
Commandant Mouchotte, les tours
Toujours je reviens devant le cimetière
Je mesure l’étendue des grands
Bien sûr, je pourrais dire les noms
Poète minuscule prenant aux bibliothèques
Ses lettres
Mais les allées se pressent
Le silence chante, montre, sculpte, tourne les pages
Mieux, cent fois, qu’une citation
Le silence aime et pense au gré des pas
Le soir, quand le gardien s’éloigne après avoir tourné
sa clef
la musique et le silence se laissent deviner.

 

 © jpr 24 juin 2013

                                                                                                 rencontre...  http://www.deezer.com/fr/track/16813556

 

 

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23 juin 2013

#RIP

Une douleur pieuse reste une douleur croyez-moi
Nombre de fois je fus tenté de croire pour échapper
Mais on n’échappe pas
Je le vis une fois faire son signe en cachette devant la cheminée
Que fais-tu ?
Je dis bonsoir aux Saints
Je dis bonsoir
Admirable deux fois
L’une de tenir bon, malgré les peurs
L’autre de se sentir plus fort
D’avoir prié le plâtre peint
Tendre le pouce sous la pluie
Peut, au bord de la route, arrêter les autos
Les gens sont bien gentils
C’est le seul signe que je fasse
Comme d’appeler le garçon ou de héler un taxi
Faites du stop devant un calvaire
Comme le fit Pascal
Vous verrez bien qui vous prendra

 

Publié dans les Bordures du Champ secret

© jpr 23 juin 2013. 

 

 

 

23 juin 2013

Traum

 

 

 

Pardonne-moi, je parle bas, oui, je chuchote. Tu ferais mieux de dormir au lieu de regarder les mots qui se rassemblent et tressent leurs pensées en lettres  minuscules.
La moitié de ces mots penche vers la mer mais ce n’est jamais celle que tu imagines. C’est une mer intérieure. L’autre moitié penche vers une femme. Ce n’est jamais celle que tu imagines, c’est une femme intérieure. La mer, la femme te sont des inconnues et pourtant elles te parlent. Si toi tu n’entends rien pourtant elles te parlent. 
La mer a ses tempêtes, ses moments de calme et je disais la mer, j’aurais pu aussi bien souffler: « la moitié de ces mots penche vers la forêt ou toutes les étendues parcourues par l’esprit». Ce sont tes mondes intérieurs où tu cherches la paix sans même savoir qu’ils existent. Alors bien sûr, tu ne trouves pas la paix. Ecoute plus loin, rassemble tous tes songes. Une femme intérieure mais qui aussi t’entoure, présente à ton sommeil et jusqu’au dernier jour.Ta vie, qui te parle à l’oreille et puis qui te protège. Pardonne-moi, je parle bas, oui, je chuchote. Tu ferais mieux de dormir et de suivre les mots. Tout voyage  commence par un rêve.

 

 

 

©  jpr 22 juin 2013

21 juin 2013

Tout allait bien

 

 

Je préfèrerais que tu lises ce poème avec des lunettes de soleil plutôt qu’avec des moufles et sous un parapluie.
Un homme chaque matin prenait le chemin
Il se disait que tout allait bien qu’il connaissait le chemin
Sur le chemin  il croisait l’horloge il se disait que tout allait bien il connaissait l’horloge
Tout allait bien il lisait l’heure à l’horloge il connaissait l’heure du train
Il allait prendre sa place dans le train
Tout allait bien il connaissait sa place
Sur le quai tout allait bien
Dans l’escalier  mécanique tout allait bien
Dans les couloirs de la correspondance tout allait bien
Tout allait bien il connaissait sa place sur le quai dans l’escalier
Sa place tout au long des couloirs de la correspondance
Il reconnaissait le signal et l’odeur on pourrait dire le parfum du métro
Il comptait les stations tout allait bien les femmes  les hommes les gens les mendiants
Il les connaissait bien
La rue deux rues la ville il parvenait au bureau
Il posait sa serviette ôtait son manteau arrosait un géranium qui ne fleurissait pas
Tout allait bien sauf qu’il ne fleurissait pas
Il répondait au formulaire les dix premières années à son bureau
Puis il fabriquait le formulaire il avait touché du galon tout allait vraiment bien
Dans ce poème beaucoup sautent des lignes pour savoir enfin la fin
Pas lui.
Le midi de sa serviette il tirait  sa gamelle verte avec un caoutchouc
Il l’ouvrait il reconnaissait le parfum on pourrait dire l’odeur du repas qu’il s’était préparé
L’après-midi il reprenait : pendant dix ans il remplissait le formulaire
Tout le reste ensuite il fabriquait le formulaire.
Manteau serviette la porte du bureau
La ville deux rues une rue enfin le métro
Il connaissait tout allait bien
Pas lui
Un jour un autre est rentré sur les trottoirs de sa correspondance
Un vieil homme obligé de demander le chemin et pas de place dans le train
Sur le chemin il a croisé l’horloge qui n’avait plus du tout le temps ni l’envie
De donner l’heure
Un homme en complet gris tout entouré de fleurs  vous l’avez sans doute remarqué
Dans les enterrements.
Je ne vous demande rien, il y a longtemps que je ne pose plus de questions
Mais, je préfèrerais que tu lises ce poème avec des lunettes de soleil. Il raconte ta vie.
Les lunettes ça ne change rien, mais c’est question de style et puis ça fait joli.

 

© jpr 21 juin 2013

 

19 juin 2013

Emprunts

J’emprunte si tu le veux bien, ton sourire
S’ils sont d’accord, j’emprunte à ce jeune homme sa tranquillité
à sa compagne j’emprunte ses yeux et toute la joie qu’ils reflètent
Nous regardons un homme, à terre
On ne sait s’il respire
Des employés de la gare attendent près de lui l’arrivée des secours
Passent les amants, ils évitent l'homme avec prudence
Puis, à trois pas de lui s’embrassent, le corps tendu
A pleine bouche
C’est l’heure où tout vibre vers le retour
Des centaines de voyageurs s’absorbent dans la scène en attendant leur train
L’homme suffoque maintenant, les amants se pelotent toujours
Tout le monde observe
Voilà pourquoi j’ai conservé ton sourire, la tranquillité du jeune homme
De beaux yeux avec leur reflet
Je vous les rendrai un peu plus tard, et la joie, un peu plus loin
Quand nous aurons des nouvelles

 

 

© jpr 19 juin 2013

17 juin 2013

Sōlus

 

 

 

 

 

La solitude, c’est saluer son reflet s’il vous répond d’une autre langue
Robinson fabrique Robinson
- Pardon si vous-vous reconnaissez, dirait-il au miroir, c’est assez calme ici pour qu’on s’entende.
Mais le miroir éclaire une rue vide
Tous chagrins d’amour, fâcheries
Toutes dépressions, paresses
Querelles, deuils, chamailles, oublis
Amis et grands oiseaux perdus, sans vous, il reste tant de jours
Pour être enfin seul, il faut que je m’invente.

 

 

 

© jpr  17 juin 2013

 

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