Sommes-nous au complet pour le voyage poursuivre ?
Certes on ne peut pas oublier, mais on esquive
Sans regret, sans regret certes mais avec des visages qui comptent double
Absents, je m’ennuie de vous sans une parole
J’étais tout à l’heure dans une maison tendue de blanc ses murs portaient des images
L’équipage devisait, la maison poursuivait son chemin dans le temps
Des visages qui comptent double. Ils apparaissent précis parmi les ombres du sténopé.
A mon arrivée, on m’offrit un café et, se reprenant, aussitôt un autre, posé près de moi.
- Pour la dame qui vous accompagne.
- La dame, quelle dame ?
- Elle est entrée avec vous.
- Personne je vous assure.
Histoire vraie, histoire floue, et je ne crois pas aux fantômes.
Je crois aux images sur les murs, à celles que l’on projette avec soi.
Hôtesse, trompée par la mélancolie, qui m’offrit une tasse, votre café était bon.
Mais on esquive, l’équipage sonde le temps. Cette fois éviterons-nous l’échouage ?
© jpr le 09 décembre 2012