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Poésie par la fenêtre
6 février 2013

En crier

 

 

 

 

 

Le poète écrivait d’une encre pâle
Dans le sommet de son crâne, la béance où s’abreuvaient ses plumes
Dans le fond de son crâne, de moins en moins d’envie
Quelques vers passaient pourtant
On les redoutait, on les regrettait
On les commentait, on les apprenait
Par transparence, on leur trouvait de nouvelles formes
- Des fleurs, des fleurs!
Il avait voulu dire autre chose, c’était certain
Mais le message n’était pas le sens des mots
Le message c’était l’encre elle-même
Toute source, toute source se tarit
Mais, hélas
Les mots comme le sang se répandent
Le poète écrit à nouveau d’une encre abondante et épaisse
Il prend au caniveau
Il suit les assassins
Et le cri des veuves

 

 

 

 

 

 

© 06 février 2013

 

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Commentaires
O
Poésie qui n'en pense pas moins. Le poète est torturé.<br /> <br /> <br /> <br /> Au train où vont les assassinats, les poètes risquent d'en perdre la boule. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais soyons optimistes!
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