La rabale
Les fontaines sous les ronces
Les fontaines cachées sous la pierre
Où j’ai cru apercevoir ton visage
Ne me parlent plus
J’ai vu ta naissance
Par ton corps et par tes lèvres
Avec l’offrande des mots
Je me suis vu naître aussi passé le détour
Quand l’horizon s’ouvre enfin
A découvrir les éclats
Mes soleils brasillent aux étangs
En robe noire, en robe bleue
Des femmes-poètes passent sur la digue
La rabale aux marais forme les tas de sel
Ce qui se révèle à l’instant
Par ta parole
Le contraste entre ciel et Terre
La juste place des amants
L’horloger, le géomètre aux instruments brisés
Ta parole conjugue le plus que temps
Comment parcourir le plus qu’espace
Autrement qu’en ta mémoire
Autrement qu’en tes visions
Je me suis vu naître ainsi d’un simple mot
En jeu sans doute, en jeu mais sans se jouer
Une simple parole prononcée d’évidence
© jpr 2012