16 septembre 2013
Houle
Nous étions sur ton bateau
Ciel gris sans description, sans ordre
Mer grise autant qu’un vent du Nord
Sans regret profonde
Nous étions sur le pont
La vitre du pare-brise à la tourmente
A quoi penses-tu en regardant les vagues ?
Silence du marin
Ciel gris, que le vent roue de coups
Mer grise creusée pour perdre des oiseaux
A quoi penses-tu mon père devant cet océan ?
Sous cette pluie, dans le grain, à quoi penses-tu ?
Il le prononce enfin
- Je ne pense à rien
Ciel gris à froides devantures, aux croupes tenaces pleines d’obscur
Mer froide à paquets et l’on se secoue
Tenir, tenir au bastingage
La Terre au loin aux cris d’écueils
Rien
Mâchoires serrées
Le silence claquemuré poursuit la houle
© jpr 16 septembre 2013
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