L’archabanc
Dans les murs des granges
Sous les foins
Au creux des fours
Je recueille les mots tenus par la pierre
Les amoureux
Les emportés
Les oiseaux du chevêtre
Dictent leurs volontés
Parfums de la campagne
Du carillon avec la boîte à sucre
Des porcelaines à l’angélus
Des chevaux comtois
Silence mesurant
L' épaisseur de la neige
Je savais sa présence
Avant d’ouvrir les volets
Les mots me renvoient à la pierre
Je suis cet homme en marche
Il grandit depuis l’aube, il sera là tantôt
Les mots demandent un feu
Une chaise au cantoù
Au moins que l’homme en noir
S’arrête un peu, qu’il se pose
Les mots par le hameau
Perchés sur la barre-au-chat
Attendent une parole.
© jpr 06 octobre 2012