Des pas dans l'obscurité
J’écoute dans l’obscurité
Battre les cœurs
D’une petite ville
La respiration ample
Qu’apporte le vent
Par la fenêtre
La voix du rêve.
J’écoute.
A cette heure, seules les rues
Seules les places gardent
Assez d’ombre
Avec assez de formes incertaines
De lumières électriques
Pour figurer l’attente.
Une maison éveillée
L’alerte bleue sur sa façade
L’ambulance des pompiers
Un homme seul au manteau long sur la place
L’un part
L’autre revient
Seuls sans se croiser
Au chevet de l’un
Dans les pas du second
Je pense un instant qu’au matin
Avec les gens, les autos, l’affluence
Je cesserai de voir les hommes
Pour ne voir que la foule.
© jpr 2012