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Poésie par la fenêtre
4 juillet 2012

Soleil rasant

 

 

 

La lumière des insectes

C’est le soleil rasant

Froisser les herbes bleues

Soulève l’éphémère la mouche de mai

L’idée se forme peu-à-peu

Dans les traces d’où parle la nuit

Mais je suis saisi

L’arbre couché montre

Par les branches en tous sens

Toutes les directions

Les bordures et le clos

Forêt les hêtres, notables de la forêt

Prairie le barbelé perdu sous les lianes

Rivière seule parole du lieu

Elle coupe sur deux côtés l’envie de fuir

L’oiseau christique garde le ciel

Par ses yeux je vois 

Forêt, prairie, rivière, multipliés

Je vois ce que je suis

Sous les peupliers, ce que je suis

Echappé à la ronce ce que je suis

L’idée se forme peu à peu

Elle perd l’envie de courir

Petit homme sans patience

Sans intérêt l’oiseau te prête son regard

Pour saisir du bec ton côté minuscule

Les rives du Thaurion chantent

D’un pré à l’autre sur des distances

Ton côté minuscule

 

 

© jpr 05 juillet 2012

 

 

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Commentaires
C
"Sans intérêt l’oiseau te prête son regard<br /> <br /> <br /> <br /> Pour saisir du bec ton côté minuscule"<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le côté minuscule, on l'oublie... si petit, si grand en poésie, le seul digne d'intérêt pour l'oiseau.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci pour cela.<br /> <br /> <br /> <br /> C.
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