16 mars 2012
Nuit vers la nuit
Nuit d'une rivière sous les arches du pont
Seule présence, la force des eaux
Seule amertume, être dehors, le goût de terre
la brume venue par la rive, par le froid
Seule attente, l'oiseau et le matin
De l'autre côté, le village montre le dos
Quatre écorchés jouent les arbres en silhouette
Immenses plaintifs ils encadrent
la veille, une lumière en faction
Cent lumières seraient les hommes
Aucun halo serait leur sommeil profond
Une seule que dit-elle ?
Qui guette ici, qui n'attend plus ?
Des livres à son côté, des aiguilles, un ouvrage
Posés sur la table : la théière
un stylo, le journal d'avant-hier
Nuit vers d'autres nuits sous les arches du pont
Qui s'endort dans la chambre voisine
Et laisse sa fenêtre pour seule sentinelle ?
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