Eternelles
Finalement je voudrais mon nom
Plaque de cuivre sur un vieux banc
Un de ces bancs face à la mer
en Angleterre
Tu y viendrais oh ma compagne
me lire un peu de tes poèmes
Je t’attendrai j’ai tout le temps l’éternité
L’éternité un jour sans vent
Comme l’oiseau vole
Et qui s’étonne car la falaise n’a pas bougé
Finalement, je voudrais mon nom
Bouquet de fleurs près d’un rocher
Les pieds dans l’eau à la rivière
Entre les pierres
Tu y viendrais oh ma soudaine
Me lire encore quelques vers libres
Je t’attendrai j’ai tout mon temps l’éternité
L’éternité jour de tonnerre
Comme l’oeil s’inquiète
Et qui s’étonne le ciel est bleu sans un éclair
Finalement, je voudrais mon nom
La bouche sèche dans la poussière
Sous les gravats et sous la peine
Dans le désert
Tu y viendrais ma souveraine
Me dire enfin les hommes s’aiment
Je t’attendrai j’ai tout le temps l’éternité
L’éternité, un jour de guerre
Comme l’enfant tombe
Et qui s’étonne de voir son ombre retomber.
© JPR 17 août 2012