Large
J’ai croisé le chien dans l’escalier
Il peine à présent à trouver les mots du jardin
C’est une affaire de regards consentis
Il me mène au tas de cendre
Nous y préparons l’hiver ensemble
C’est sûr il me précède encore
Chien qui comprend la poésie
Mais ne la parle guère
Avant il fallait courir derrière les prairies
Quand il se jetait dans la mer
Il fallait des bras et des cris
Jeter vers le large
Des jeux
Il les rapportait sans faillir
Maintenant à petits pas
Nous attendons des naufrages
Il s’en produit
Ses pattes marquent le sable
Moins large
© JPR 07 août 2012