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Poésie par la fenêtre
17 mai 2012

Attente


DSCN1054 (1) 

 

 

J’ai effacé mes refuges pour aller de l’avant

Tous leurs chemins étaient bordés de parole

Je ne pouvais plus entendre la fontaine raconter mon histoire

de quel droit ?

Ni les innombrables pies, autant de querelles

Quelques moments de bonheur brillent dans l’herbe

Il faut les protéger, ces oiseaux en feraient leur butin

Parfois, quand les arbres têtards traversent le paysage

A haute vitesse

Il me faut m’assurer que c’est bien toi à mes côtés

Et non l’une de mes ombres

La vie alors ne serait qu’un petit lac bordé de saules

Au fond d’une vallée peuplée de bêtes mornes

Des chevaux à la retraite en attente du couteau

Des amoureux tressant leur corde avec des cheveux

J’y tournerais en vain pour accueillir la mort souveraine

Celle qui passe avec les corbeaux, certains soirs.

 

 

© JPR . 22 mai 2012

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