Attente
J’ai effacé mes refuges pour aller de l’avant
Tous leurs chemins étaient bordés de parole
Je ne pouvais plus entendre la fontaine raconter mon histoire
de quel droit ?
Ni les innombrables pies, autant de querelles
Quelques moments de bonheur brillent dans l’herbe
Il faut les protéger, ces oiseaux en feraient leur butin
Parfois, quand les arbres têtards traversent le paysage
A haute vitesse
Il me faut m’assurer que c’est bien toi à mes côtés
Et non l’une de mes ombres
La vie alors ne serait qu’un petit lac bordé de saules
Au fond d’une vallée peuplée de bêtes mornes
Des chevaux à la retraite en attente du couteau
Des amoureux tressant leur corde avec des cheveux
J’y tournerais en vain pour accueillir la mort souveraine
Celle qui passe avec les corbeaux, certains soirs.
© JPR . 22 mai 2012