Lizette aperçue
Le rail coupe en deux la prairie
Lourdes bottes de foin
La prairie et les champs
Les blés mûrs
Le rail au train du soleil
Pierres blanches
Loin vers le regard rejoint
Le rail coupe en deux la journée
L'heure de la sieste
Même l'ombre le sait
Il faudrait la baignade
Et encore, sans bouger
sans bouger
Il ne viendra pas d'autorail
Avant le retour du frais
Tant mieux! Les yeux mi-clos
ouverts à nouveau fermés
Flanc battant
Venu d'avant les hommes
Sans chercher les histoires
Se faire chauffer l'écaille
A la chaleur du rail
Le lézard confondu aux murailles
Attend, fondu sur le métal
le retour du temps
Soudain
Chasseurs de papillons
Caillou roulé
Il fuit vers son terrier
Sursaute petit enfant
Si c'était la vipère?
Et toi lizette grise
Cache bien vite
ta queue porte bonheur.
© JPR Avril 2012