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Poésie par la fenêtre
23 avril 2012

l'Effroi


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 La peur et le cri, rien n'y a été greffé,

que le silence et l'oubli

Ce que j'aperçois depuis mes lieux d'observation

(ils pourraient être les vôtres) porte l'évidence

Le spleen et tous les chats qui lui ressemblent

vibrent avec le voyageur et le suivent

Les passerelles, les passages,

les frontières ne sont pas protégées

On entre dans ce pays contaminé

A ses risques, sans toujours le savoir

Qui préviendrait ?

Le vieux pays de l'Homme dont l'Homme s'est absenté,

Le vieux pays témoigne

S'opposent à la foule l'absence et le manque

Mais le même langage s'adresse partout à qui veut l'entendre

Du profus au diffus on ne se décrète pas vigie

Il faut un signal

Tendre toute une toile pour seulement le recevoir

Le même langage et jamais de message

Combien de poèmes pour dire solitude

Combien de vieillards retrouvés errants

C'était inscrit dans le regard d'un bœuf

que l'on faisait souffrir : l'Effroi

Ses yeux tournés blancs en tous sens

Son seul Dieu brandissait un bâton

J'aurais compris sans cela

Que nous sommes chers l'un à l'autre

Mais dans l'oeil de la bête mourante

Nous pouvions tous le comprendre

Sauf, je crois bien, ceux qui riaient.



© JPR 2012

 

 

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