Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Poésie par la fenêtre

28 juin 2014

Ils en parlent...

Joël Gangloff  

"J'ai voulu faire le portrait de ceux qui se sont arrachés à leur pays, ne sachant ce qu'ils allaient trouver mais espérant un monde meilleur, mais leur.

Exil, ex il, ex elle, nous ne leur offrons plus la possibilité du je.

Ils ne sont plus qu'ils, à l'identité commune, indésirables ils.

Privés de liberté de circulation, ils n'ont plus que le droit d'errer, un temps seulement, clandestinement, et puis retour à l'envoyeur.

 

Peu importe le passé, les liens tissés, les raisons invoquées, la France n'est plus un pays hospitalier."

http://www.joelgangloff.fr/pages/actu-8825474.html

Publicité
Publicité
10 juin 2014

Et ça, c'est de la poésie?

 

Accès Chansons ...

Chansons     Derrière les murs     Sonores    Table des poèmes


 

 

                                                     

Voici Utopie d'Orwell, version remasterisée. Les paroles sont toujours les mêmes et ce n'est pas étonnant, non? 

Cette chanson se pose des questions sur le pouvoir des fleurs. 


 

22 mars 2014

Où filent enfin les rails, quand on ne les suit pas?

 

 

 

 

Aux provinces de France

6 février 2014

La foire aux chevaux

P1010820

1 janvier 2014

Retours

Retours

 

L’attente, c’est la plaine du temps
Le regard porte loin
Souviens-toi des voyages
Le ludion dans sa bouteille va-et-vient sobrement
Parlure égarée sur la route
Tourne les pensées
Je ne suis pas un livre
Chaque page est vierge encore de tes remarques
Mais l’attente est la plaine du temps
L’écho ne revient pas

Le pommeau de la canne frappe contre la porte
Entends la voix de ta mère
Elle accouche à nouveau
L’enfant viendra au monde une seconde fois
Ce sera toi coiffé de ta revanche
Mais la maison est dépassée par le temps
Ce que je perçois, l’oreille contre le bois
Ce sont les bruits de ta naissance ceux que tu viens d'oublier
L’odeur de famille vient avec la mémoire
Un civet, des fleurs et le parfum des morts embaument le jardin
Et puis cette silhouette referme la porte

Le puits renvoie de la lumière
Toutes les femmes s’y penchent
Mais leur reflet ne remonte pas
La tâche quotidienne les mèches en bourrasque
Le seau replonge avant leur geste
Porté par les usages
Chaînes autour du mandrin
La sueur sous le bras nu
Une robe légère à tous petits carreaux
Voilà, l’eau se reforme un visage
J’y cache mon trouble avec la plongée du seau


Nous y courrions ensemble
C’était le cache-cache
Ta voix montait aux arbres et je humais la tourbe
Pieds nus dans la clairière
Il est doux de tourner l'un contre l'autre
et de se fondre après

 

Ce qui s’ouvre et s’échancre
La toison découpée de nuit
Tout à l’heure à l’épreuve
Se borde de miel
(Avec la fin du jour
L’eau du puits, l’eau des sources, l’eau de l’étang
Lui sont une parole
Chanson douce des amours
Au creux de la maison
Ce ne sont pas des étoiles
C’est le froid par la fenêtre)
Et se serre contre son homme

 

 

Comme la pierre à la feuille s’oppose
La vie contre ses murs se heurte
Caillou sec, caillou vif et caillou d’angle
La vie contre ses murs se cherche des issues
ll reste à vêtir chaque pierre d’une tombée de laine
Et s’y poser la joue au coucher du soleil 

 

 

Au fond de sa pupille tous les soleils semblables
Ont laissé voir où naissent les regrets
Encore cette naissance qui m’oblige
Dans l’œuf la veinule où palpite la vie
J’écrase la coquille
Il reste cette couleur je n’en suis pas coupable

 

Je voudrais m’asseoir ici
Vous m’aiderez à savoir si le jour se referme
Ou bien si c’est la nuit
Disparaître à mon terme entouré d’amitiés
Ou bien seul
J’espère le froid qui recouvre la pierre et s’étend aux carreaux
On s’y endort paisible
Tout chargé de souvenirs égaux

 

Ce sont des herbes à contrejour
Je ne serai pas dupe
Leur long talus pose la nuit sur ses ombres
On revient donc à la réalité
Qui voudra voir derrière, ou plus loin, c’est selon
Devra l’affronter seul ou bien se faire accompagner
Accompagné, se serait mieux de découvrir à deux
Ce que chacun ignore
La foi s’arrête à la Bordure
Mais le curieux regarde

 

Nous serons promeneurs à la rue foraine
Colorés de ballons et des pommes d’amour
Sans pouvoir y trouver le plaisir
Faute de réalité
Nous saurons où la parlure nous mène
J’entends bien la musique
Oh, j’entends
Mais je n’y puis entrer
L’œil à la fin prend cette tournure
Il enferme toute la fête
et s’éteint
Je ne peux y entrer

 

Prendras-tu ta mémoire à témoin
Pour y chercher un frère
Le casque d’un soldat
La couleur kaki qui se cache
Ou
La bouche-bée
Le sourire de la chenille
L’Inca
Sais-tu qu’il ne faut pas décrire
Sous peine de trouver ce qui dort chez toi
Si je t’écarte les paupières
Ce n’est pas pour t’éveiller
C’est pour entrer de force
La lumière dans ton rêve

 

Le pommeau de la canne frappe contre la porte
Mais non, ce ne sont pas des voix
Il n’y a personne ici
C’est vrai qu’il fait bien froid
Frappe encore
Ils ne reviendront pas
Ni ton premier regard
Et tout au fond de toi
Ni le chant qui te berça, une première fois

 

L’attente, c’est la plaine du temps
Le regard porte loin
Souviens-toi des voyages
Tourne les pensées
L’attente est la plaine du temps
L’écho ne revient pas

 

 

 

Publicité
Publicité
21 décembre 2013

Voyage en train. Gare de Busseau, gare de

 

 

 

P1020550

 

 Voyage en train. Gare de Busseau, gare de Lavaveix-les-Mines, gare de Felletin. 

 


Voyage intérieur par JPRAFFEL

20 décembre 2013

L'élan d'une passante

85383873_p

crédit photo: http://flowhite.canalblog.com  La Creuse, de reflets en ballades

 

 

Ce sera ici
Un étang entouré de forêts
Une eau sombre, le reflet des arbres
Le reflet du ciel sur la surface lisse

Bien sûr on peut s'y tromper
Il suffit de se coucher dans l'herbe
Fermer les yeux
Songer aux miroirs
Tout peut s'inverser

Ce sera ici
Je ferai venir
Mes compagnons de route
Les visages de mes amis
Le sourire du voisin
Un matin en novembre
L'élan d'une passante
Son vélo de Hollande
Un étang ou la source des rêves

J'y ferai venir
Mes promeneurs des jours heureux
Toi, pieds nus sur la berge
Un matin de juillet

J'y ferai venir
Mes promeneurs de la nuit
Mes nuits sans plus personne
Les bruits du silence
Les mouvements sans forme
Les remous et les souffles
Multipliés entre l'étang, le ciel
La mémoire et les peurs.

J'y laisserai glisser
Ma main et mon visage
Le bras qui t'enlaçait
Mon corps tout entier
Enfin la vie mise à l'envers
Regarder vers le ciel le ciel qui se dérobe 

© jpr

 Avec la voix d'Eric. Merci, Eric.  

19 décembre 2013

En porte aval

 

 

 

 

 


Un petit tour en Bretagne. Merci à toi LouisK et trugarez pour cette video à partager avec tous ceux qui ne se barricadent pas derrière leurs frontières. A bientôt. 

 Un lien précieux                                http://youtu.be/bTF2V85deWQ

 

 

18 décembre 2013

Aux banlieues

 

Aux banlieues, Jacques Réda
Apostrophe ou envoi
Du cimetière des chiens
A la gare d'Argenteuil
Voici la grille et le jardin

Des roses encore, des carcasses
D'incessants desseins, hors les murs
Février à Issy
J'y étais
Vois-tu, j'y suis né, rue Jules Ferry
J'y suis né
Dans la cour
Le ventilateur des blanchisseries
Découpe l'air par tranche de trois mètres
Elles ronflent puis tombent
Des enfants pâles et sages y respirent
L'odeur du sang, de l'hôpital
des bleus de travail étuvés repassés
Aux banlieues, Jacques Réda
Vois-tu ?
Les pales qui tournent au fond de la cour
Projettent hors d'Issy
Les rues, les murs, les toits, les jours
Aux banlieues. 

 

Merci Daniel, pour cette lecture. 

17 décembre 2013

Ah, les baleines!

Voici une chanson, j'y travaille en ce moment. Version provisoire donc, pour ceux qui aiment savoir, avant, après, comment elle peut encore bouger. 

Hommage à Paul Watson et à Sea Shepherd. 

 

 

Ah, les baleines!
Quand elles plongent je plonge avec elles
Contre leur flanc
Quand elles plongent, je plonge avec elles
Ah, les baleines!
Quand elles soufflent, je souffle avec elles
Quand elles soupirent
J’ose  vraiment pas leur dire
Combien de temps avant la fin des temps ?

Face au baleinier vos bateaux lancés
Face au harpon vos bateaux lancés
Entre la vie la mort vos bateaux lancés
Sur la mer teinte en rouge vos bateaux lancés
Merci capitaine Paul Watson
Merci Sea Shepherd,  Greenpeace
Tous les buveurs de sang vous avalent de travers
Tous les pilleurs de temps qui harponnent la Terre

Merci capitaine mais prenez garde à vous
Les baleines comme les loups
Oui, le grand méchant loup
On leur colle des affaires de petit chaperon
Pinocchio, Jonas, Mocha Dick, Owen Chase,
Sur le pont du navire dépeçage sanguinaire
Les chercheurs à la hache et leurs peintures de guerre
Tous les buveurs de sang avec le billet vert
Oh Docteur, oh docteur Folamour en mer !

 

Ah, les baleines!
Quand elles plongent je plonge avec elles
Contre leur flanc
Quand elles plongent, je plonge avec elles
Ah, les baleines !
Quand elles soufflent, je souffle avec elles
Quand elles soupirent
J'ose vraiment pas leur dire  
Combien de  temps avant la fin des temps

Face aux baleiniers une baleine oubliée
Au forum de Davos une baleine oubliée
A l’Elysée une baleine oubliée
Dans ta salle de bains une baleine oubliée
Le cache-cache  à l’eau c’est assez
On jouerait  à l’orque tout irait bien
On peut faire confiance aux baleines franches
Les baleines à bosse veulent la paix en mer

 

Ah, les baleines!
Quand elles plongent je plonge avec elles
Contre leur flanc
Quand elles plongent, je plonge avec elles
Ah, les baleines!
Quand elles soufflent, je souffle avec elles
Quand elles soupirent
Je peux enfin leur dire
On a tout le temps avant la fin du temps

 

© jpr

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 > >>
Publicité