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Poésie par la fenêtre
2 mai 2012

Mai


 P1010417 - Version 3

 

Tant de silence autour des places de mai

La vie tout à l'heure y jouait complet

Ils ont compté sur les doigts de la main

Quarante-huit-mille du début à la fin

Pauvre bâillon, pauvre couvercle

Pauvre crépuscule avant la nuit brune

Sur la place de mai la vie en marche

Marche sans fin

 

Tant de silence aux places de mai

Marchent sans fin les folles

Contre le temps contre l'oubli

Sur la place de mai

Ils ont compté c'est vrai

Quatorze femmes

Au fichu blanc

 

Tant de silence aux places de mai

Elles sont venues tourner en rond

Marcher en face contre le temps

Elles ont tourné, quatorze

A la rencontre de l'absence

Comptez, comptez

sur les doigts de leurs mains

Les voici mille, et vingt millions

Voici vos juges, qu'ils jugent bien

 

Tant de silence autour des places de mai

La vie tout à l'heure y jouait complet

Comptez pour vous

Les chants, le muguet, les oeillets

couvraient la rue

De Denfert à Bastille

Combien ?

 

 

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Commentaires
A
combien de silence autour des rondes de mai <br /> <br /> d'ailleurs et d'ici<br /> <br /> combien de propos de comptoirs aussi qui banalisent les discours d'exclusion<br /> <br /> combien de cris muets devant des horreurs annoncées<br /> <br /> combien de clameurs et de chants pour déjouer la peur<br /> <br /> ah quel hourra ce sera si nous chassons les imposteurs et les double pen
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